Le projet du port de Dakhla Atlantique est l’un des plus ambitieux jamais lancés dans le sud marocain. Situé à Ntirift, à environ 40 km au nord de la ville, il s’inscrit dans la stratégie portuaire nationale à l’horizon 2030 et dans le plan de développement des provinces du Sud. Conçu comme un port en eau profonde, il permettra d’accueillir des navires de grande taille et de répondre aux besoins croissants en matière de commerce maritime, de pêche et de logistique.

Avec un budget estimé à près de 12,5 milliards de dirhams, ce projet colossal se compose de plusieurs infrastructures majeures, dont un port de commerce moderne, un port dédié à la pêche côtière et hauturière, ainsi qu’une zone industrialo-logistique de grande envergure. Ces installations permettront de valoriser les ressources halieutiques, de développer l’industrie navale et d’accompagner l’essor économique de la région.

L’un des atouts du port réside dans ses connexions terrestres. Relié à la route nationale RN1 et à la voie express Tiznit-Dakhla, il sera intégré à un réseau stratégique reliant le nord et le sud du Maroc tout en ouvrant de nouvelles perspectives vers les pays d’Afrique de l’Ouest. Autour du port, une vaste zone industrielle sera aménagée afin d’accueillir des activités liées aux produits de la mer, à la transformation, à la logistique et aux services.

Les travaux ont déjà atteint un taux d’avancement notable, avec la construction de la digue principale qui progresse rapidement. L’achèvement global est prévu à l’horizon 2028, et la mise en service des premiers terminaux autour de 2029. À terme, le port devrait atteindre une capacité de traitement de 35 millions de tonnes de marchandises par an, ce qui le positionnera comme un hub majeur sur la façade atlantique africaine.

L’impact attendu est considérable. Des milliers d’emplois seront créés, tant durant la phase de construction que dans l’exploitation des infrastructures portuaires et logistiques. Dakhla renforcera ainsi son rôle de plateforme d’échanges entre l’Afrique, l’Europe et les Amériques, avec l’ambition de concurrencer certains ports voisins et de devenir une véritable porte d’entrée pour les marchés africains.

Ce projet soulève cependant des défis. L’intégration environnementale est primordiale afin de préserver l’écosystème exceptionnel de la baie de Dakhla, connu pour sa biodiversité et son attrait touristique. De même, les infrastructures terrestres et logistiques devront être adaptées pour accompagner la montée en puissance du port et assurer son efficacité.

En somme, le nouveau port de Dakhla Atlantique est bien plus qu’un simple chantier. C’est une infrastructure stratégique qui façonnera l’avenir économique de toute une région, en offrant au Maroc une position renforcée sur la carte mondiale du commerce maritime et en créant un levier puissant de développement durable et inclusif.